dix-huit mois de recherche-action au sein d’une résidence sociale, artistique et temporaire à Strasbourg

22 ¦ 01 ¦ 2020
Médiations

Quand les langages se partagent...

22 ¦ 01 ¦ 2020 · Médiations Bifurcation vers la médiation sociale
En questionnement Les richesses du multilinguisme au travers de l’intervention artistique.
Illustration Les enfants et Marion en plein atelier – Salle commune de l’Odylus, 22 janvier 2020
Auteur·e·s Marion, artiste plasticienne et voisine, présente ponctuellement à l’Odylus du 22 janvier au 8 février 2020

[article extrait du blog de l’Odylus]

↘  Marion, artiste et voisine de l’Odylus, a posé ses valises pleines de matériel pour quelques séances à bord. C’est au travers de moments partagés avec le comité de quartier que l’artiste nous a rencontré et s’est proposée de donner de son temps et de sa personne au sein de l’équipage. La philosophie : le don, contre-don !

Plasticienne, accessoiriste et factrice de masques, elle est actuellement en formation au CFPI (Centres de Formation des Plasticiens Intervenants, à la Haute Ecole des Arts du Rhin) pour devenir officiellement plasticienne intervenante, même si elle n’en est pas à sa première action en tant que formatrice elle-même. À ce titre, elle a proposé six séances destinées aux adolescents d’environ 8 à 14 ans, les mercredis et samedis après-midi de fin janvier à début février. L’originalité et le réel atout résidait dans l’accessibilité, de ces ateliers, ceux-ci étant ouvert aux personnes allophones.  « Pas besoin de parler français, seules les émotions comptent ! »

L’idée de l’atelier était de partir des alphabets des langues maternelles respectives. Les caractères sont alors considérés uniquement dans leur aspect graphique, puis sélectionnés pour évoquer, seuls ou combinés, une émotion. On invente et reproduit ainsi une palette d’émoticônes, avec pour archétype le fameux smiley :).

Dans notre cas, le groupe s’est facilement constitué. À l’Odylus, la diversité des langues et donc des alphabets employés ne manque pas, les vieux enfants voire jeunes adultes non plus. Piliers des espaces communs, et collaborant tantôt par parenté, tantôt par âge, la dizaine de participant·e·s étaient principalement issu·e·s de trois familles : deux tchétchènes et une irakienne. Pas d’alphabet latin donc, trop familier. On a préféré la richesse de la rencontre arabo-russe. ↙